Face à la crainte d'une offre trop abondante, le pétrole perd 5% à New York
Le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour janvier, la référence aux États-Unis, s'effondrait de 2,39 dollars ou 4,8% vers 18H10 GMT et s'échangeait à 47,49 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) après avoir perdu jusqu'à 5,9% plus tôt dans la journée. La veille, il avait clôturé sous la barre symbolique de 50 dollars pour la première fois depuis octobre 2017.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février reculait de son côté de 2,19 dollars ou 3,7% et valait 57,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
"La stabilisation du marché du pétrole fait déjà partie de l'histoire et l'effet de la réduction de la production annoncée par l'OPEP s'est entièrement évaporé", ont souligné les analystes de Commerzbank.
Confrontée à une chute des cours, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole s'est en effet mise d'accord début décembre avec ses partenaires, dont la Russie fait partie, pour réduire sa production d'environ 1,2 million de barils par jour (mbj) à partir de janvier.
Mais lundi, "la Russie a rapporté que sa production de brut avait pour le moment atteint un niveau record de 11,42 mbj en décembre", ont expliqué les analystes de Commerzbank.
La société américaine Genscape a par ailleurs fait état d'une hausse des réserves à Cushing, en Oklahoma, là où sont stockés les barils servant de référence au pétrole new-yorkais.
Parallèlement, la chute généralisée des marchés actions et la faiblesse de certains indicateurs, comme la baisse annoncée mardi du moral des entrepreneurs allemands, alimente la crainte de voir la croissance économique mondiale ralentir.
"On peut s'attendre à une nouvelle salve de commentaires des ministres du Pétrole des pays concernés visant à rassurer les marchés et peut-être à une révision de leurs objectifs dès janvier ou février", a-t-il avancé.
Phil Flynn de Price Futures Group estime pour sa part que la brusque chute des prix du pétrole relève surtout d'investisseurs s'inquiétant d'éléments qui ne se sont pas encore concrétisés.
"Le marché prévoit une surabondance d'offre sans prendre en compte le fait que l'un des plus grands champs pétroliers en Libye est bloqué, que la production continue à plonger au Venezuela et que l'Arabie saoudite est en train de diminuer fortement ses extractions", a-t-il expliqué.
(c) AFP