Le pétrole monte encore, le marché fait le deuil de l'accord iranien
Vers 10H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 76,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2 dollars par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juin prenait 1,86 dollar à 70,92 dollars.
Le président des Etats-Unis Donald Trump a annoncé mardi qu'il retirait son pays de l'accord signé à Vienne en juillet 2015, par lequel l'Iran a accepté de brider son programme nucléaire en s'engageant à ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales visant la République islamique.
Washington a choisi pratiquement l'option la plus radicale en rétablissant l'intégralité des sanctions levées, mais aussi en annonçant des sanctions encore plus sévères et en forçant les entreprises étrangères à choisir rapidement entre faire des affaires en Iran ou aux États-Unis.
"Cette décision pourrait produire une perturbation de l'offre mondiale", a commenté Fiona Cincotta, analyste chez City Index.
Les analystes de UBS préviennent cependant que les autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourraient compenser cette baisse de production.
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a déclaré qu'elle prendrait toutes les mesures nécessaires pour empêcher des pénuries d'approvisionnement en pétrole.
L'OPEP ainsi que dix autres producteurs, dont la Russie, est engagée depuis fin 2016 dans un accord de limitation de sa production.
La prochaine réunion des participants à l'accord est prévue fin juin à Vienne.
Les marchés ont par ailleurs été galvanisés par les données de l'American Petroleum Institute (API), fédération professionnelle qui publie des données hebdomadaires sur les stocks de pétrole, à la veille des chiffres officiels de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).
L'API aurait fait état d'une baisse des stocks de pétrole brut et de produits distillés.
Pour la semaine achevée le 4 mai, les analystes tablent sur une hausse des réserves de brut de un million de barils, sur des stocks d'essence à l'équilibre et sur une baisse des autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel) de 1,5 million de barils, selon un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP