Les cours du pétrole affaiblis par la hausse du dollar
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'avril a cédé 1,03 dollar pour clôturer à 60,12 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a terminé à 63,61 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 73 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Une hausse du billet vert, monnaie de référence des prix du baril, tend à rendre moins attractifs les achats de brut pour les investisseurs utilisant d'autres devises.
Les marchés restent par ailleurs "fébriles face aux éventuelles conséquences d'une guerre commerciale entre les Etats-Unis et les autres pays, qui pourrait freiner le commerce mondiale et in fine affaiblir la demande en énergie", a noté M. Melek.
Le président américain a créé la surprise la semaine dernière en annonçant vouloir imposer des taxes à l'importation sur l'acier et l'aluminium, suscitant un tollé parmi les partenaires commerciaux des Etats-Unis. Même si Donald Trump a depuis adouci le ton en évoquant d'éventuelles exemptions, les marchés attendaient plus de détails sur les mesures envisagées.
Le texte devait être signé jeudi à 15H30 (20H30 GMT) à la Maison Blanche.
Les marchés continuaient également à réagir au rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie diffusé mercredi, qui a montré entre autres une nouvelle augmentation des extractions de brut aux Etats-Unis.
Cette explosion de l'offre de brut américaine ne fait toutefois pas des Etats-Unis le "producteur-pivot" qui contrôle le marché, rôle habituellement réservé à l'Arabie saoudite et, dans une moindre mesure, à la Russie, ont remarqué les analystes d'ABN Amro. "Les producteurs indépendants américains doivent réagir aux prix, c'est moins le cas de l'entreprise nationale saoudienne", ont-ils justifié.
Les dernières prévisions de la banque Goldman Sachs étaient également de nature à estomper les inquiétudes liées à l'explosion de la production américaine.
"Les perspectives de croissance robuste et le fait que la demande (de brut) tend ces dernières années à accélérer au deuxième trimestre, nous pousse à réitérer notre prévision d'une hausse de la demande mondiale moyenne de 1,85 million de barils par jour en 2018", ont commenté les analystes de Goldman Sachs.
Dans le même temps, la croissance de la production de pétrole, notamment aux Etats-Unis, ne devrait pas absorber la totalité de cette demande et les réserves mondiales devraient donc à nouveau reculer en 2018, anticipent-ils.
(c) AFP