Le pétrole finit en légère hausse mais la déprime persiste
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a gagné 16 cents à 47,82 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a monté de 33 cents à 50,79 dollars sur le contrat pour livraison en juillet à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Déjà plutôt en retrait fin avril, les cours ont très mal commencé la semaine, notamment face à une reprise de la production libyenne, et restent proches de leurs plus bas niveaux depuis un mois dans un contexte de doutes sur les chances d'une résorption de l'offre mondiale.
A ce sujet, le département de l'Energie (DoE) a publié mercredi ses chiffres hebdomadaires sur l'offre américaine et, s'ils sont toujours très suivis par les investisseurs, ils ne sont guère apparus déterminants pour les cours malgré l'annonce a priori favorable d'une baisse des stocks de brut.
"Les données du jour sont plutôt neutres", ont commenté les analystes de DNB. "La baisse des réserves de brut est moindre que ce qu'espéraient les marchés, probablement parce que les importations sont plus élevées qu'on ne l'attendait."
Parmi les éléments plus favorables, les raffineries américaines fonctionnent toujours à un rythme élevé en dépit d'un petit ralentissement, ce qui permet d'espérer une bonne demande pour le brut.
La Russie regardée
"C'est la fin de leur saison de maintenance", a souligné M. Lipow. "On peut s'attendre à ce que les raffineries utilisent une quantité sans précédent de brut lors des prochains mois, ce qui contribuerait à réduire la surabondance mondiale."
En s'imposant des plafonds de production, les pays signataires ont certes réduit dans l'ensemble leur propre offre mais ils semblent aussi avoir encouragé une reprise de l'activité des compagnies américaines.
"Mais on peut penser que le problème, ce n'est pas la réalité concrète du marché mais certaines attentes qui étaient trop optimistes", a-t-il nuancé.
Selon lui, même en prenant en compte les accords signés par l'OPEP, il était illusoire de s'attendre à un rééquilibrage avant la mi-2017.
C'est, d'ailleurs, la date actuellement prévue pour l'expiration de ces quotas même si les observateurs s'attendent largement à l'annonce d'une prolongation lors du sommet du cartel fin mai.
"Ce qui sera bienvenu, c'est si la Russie continue à participer", Moscou n'étant pas membre de l'OPEP mais ayant accepté de rejoindre les quotas, a conclu M. Evans. "Mais c'est probable. Vu le récent accès de faiblesse des cours, elle n'aura pas de mal à accepter l'idée qu'il faut en faire plus."
(c) AFP