Le pétrole nerveux après les stocks et avant la réunion de Doha
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 44,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 21 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai perdait 8 cents à 42,09 dollars.
Lors de la semaine achevée le 8 avril, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 6,6 millions de barils pour atteindre 536,5 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg ne tablaient que sur une progression d'un million de barils.
Néanmoins, la hausse annoncée par le DoE avait largement été anticipée la veille par la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), qui avait dit tabler sur une progression de 6,2 millions de barils.
En revanche, les stocks d'essence ont reculé de 4,2 millions de barils, alors que les experts de Bloomberg ne prévoyaient qu'un déclin de 1,5 million et l'API une baisse de 1,6 million.
Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont de leur côté avancé de 500.000 barils, sans grande surprise par rapport aux prévisions des analystes de Bloomberg, qui misaient sur une hausse de 200.000, et aux estimations de l'API, qui tablait sur un recul de 500.000.
"Je pense que la hausse était attendue de toute façon après que l'API a fait état d'un nombre similaire (mardi). En outre, la chute brutale des stocks d'essence compense en quelque sorte l'augmentation (des réserves de brut)", commentait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index, pour expliquer que les cours n'aient pas davantage réagi négativement au rapport du DoE.
Cette dernière a en effet décliné de 31.000 barils par jour, passant sous le seuil psychologique des 9 millions de barils par jour (mbj), à 8,977 mbj tandis que les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence au pétrole échangé à New York et sont proches de leur capacité maximum, ont reculé de 1,7 million de barils à 64,6 millions.
Une quinzaine de pays producteurs vont se rencontrer à Doha, au Qatar, pour discuter de la façon de limiter l'actuelle surabondance d'or noir, et les spéculations ont été relancées mardi par l'annonce que l'Arabie saoudite et la Russie, les deux plus gros participants à ce sommet en matière de production, avaient déjà trouvé un consensus pour geler leur production.
Avant cette réunion prévue à Doha, il faut s'attendre "à voir quelques prises de bénéfices ces prochains jours, si ce n'est dès ce mercredi", prévenait toutefois M. Razaqzada.
(c) AFP