Le pétrole conforté par le premier repli en près de deux mois des stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 39,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,99 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai gagnait 1,90 dollar à 37,79 dollars.
Lors de la semaine achevée le 1er avril, les réserves commerciales de brut ont baissé de 4,9 millions de barils pour atteindre 529,9 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de 2,85 millions de barils.
La baisse annoncée par le DoE est encore plus prononcée que ce qu'avait anticipé la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), qui avait dit mardi soir tabler sur un reflux de 4,3 millions de barils.
Plusieurs analystes estimaient que cette forte baisse était surtout imputable à un net déclin des importations de pétrole brut et à une augmentation de la cadence des raffineries.
En revanche, de leur côté, les stocks d'essence ont augmenté de 1,4 million de barils, alors que les experts de Bloomberg avaient tablé sur une baisse de 1,1 million. L'API s'était montrée un peu plus timide en n'annonçant qu'un déclin de 100.000 barils.
Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont également progressé, à hauteur de 1,8 million de barils, alors que les experts de Bloomberg comptaient sur un déclin de 850.000 barils. L'API prévoyait une augmentation des réserves encore plus importante, à hauteur de 2,7 millions de barils.
Selon l'analyste, les prix du pétrole pourraient même poursuivre sur cette lancée haussière si davantage d'indices émergent suggérant que la production américaine va décliner significativement plus tard cette année.
Avant la publication du rapport du DoE, les prix avaient en outre pu profiter à la marge de commentaires de la représentante du Koweït au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Nawal al-Fuzaia, qui a laissé entendre qu'un accord sur un gel de la production lors de la réunion prévue à Doha le 17 avril restait possible même sans la participation de l'Iran.
De façon générale, les déclarations de hauts responsables se sont multipliés ces derniers jours à deux semaines de cette rencontre entre pays producteurs de brut, membres ou non de l'OPEP, dont le marché attend des actions concrètes pour limiter les excédents mondiaux et tenter de stabiliser les prix.
(c) AFP