Le pétrole monte un peu, hésitant après un bond des stocks aux USA
En hausse d'environ un dollar et demi depuis le début de la semaine, le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril a pris 26 cents à 34,66 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir, comme la veille, changé plusieurs fois de direction en cours de séance.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a gagné 12 cents à 36,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Dans ses chiffres hebdomadaires, le DoE a annoncé un bond de plus de dix millions de barils des réserves de brut, qui restent au plus haut depuis plus de 85 ans, et une hausse conséquente des réserves de produits comme le gazole ou le fioul, désormais supérieures de près d'un tiers à leur niveau de la même époque de 2015 face à une demande en berne.
"Tandis que les réserves américaines de pétrole dépassent les 500 millions de barils, les stocks mondiaux (...) atteignent un niveau record à trois milliards", a mis en contexte Matt Smith, de ClipperData.
Néanmoins, même si les cours ont baissé juste après ces chiffres, ils se sont vite repris, peut-être car les investisseurs ont préféré ignorer la hausse des stocks qui a été causée par des importations élevées et se concentrer plutôt sur la production domestique, comme l'a avancé Torbjorn Kjus, de DNB Markets.
- Ryad en difficulté
De fait, rare lueur d'espoir dans ce rapport en plus d'une baisse des stocks d'essence, la production américaine a baissé pour la sixième semaine de suite, se rapprochant par le haut du seuil des neuf millions de barils par jour (bj).
Cela va dans le sens des observateurs les plus optimistes, qui estiment que la chute persistante de l'activité de forage -évaluée par le nombre hebodmadaire de puits en activité- ne peut que se traduire à terme par un recul notable de la production.
Et il s'est passé quelque chose d'autre aujourd'hui que le rapport du DoE, a rapporté M. Lipow. On a entendu dire que l'Arabie saoudite cherche à emprunter une dizaine de milliards de dollars.
Or, les rumeurs de presse de mercredi ont été interprétées comme le signe que les Saoudiens sont dans une telle difficulté financière que d'ici quelques mois, on pourrait voir les producteurs de l'OPEP et les autres commencer à évoquer une baisse de la production, a jugé M. Lipow.
(c) AFP