Le pétrole résiste malgré une forte augmentation des stocks US
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 36,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 5 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril prenait 12 cents à 34,52 dollars.
Lors de la semaine achevée le 26 février, les réserves commerciales de brut ont progressé de 10,4 millions de barils pour atteindre 518.00 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg prévoyaient une progression de 3,4 millions de barils.
C'est aussi un peu plus que la hausse de 9,9 millions sur laquelle tablait la fédération American Petroleum Institute (API), dans des estimations publiées la veille, alors qu'elle a récemment eu tendance à faire état de chiffres plus élevés que le DoE.
Les stocks d'essence ont en revanche baissé de 1,5 million de barils, comme le prévoyaient les experts de Bloomberg mais de façon un peu moindre que le recul de 2,2 millions annoncé par l'API.
Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.), ont monté de 2,9 millions de barils, alors que les experts de Bloomberg, qui s'attendaient à une baisse de 1,15 million, mais dans la mesure de celles de l'API, qui annonçait une avancée de 2,7 millions.
"Ce n'est pas ce que les investisseurs pariant sur la hausse des cours auraient aimé voir après le récent retour (en force) du pétrole", commentait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
Aussi, pour M. Razaqzada, s'il s'avérait que les investisseurs restaient finalement relativement insensibles à ces données et que la résilience du pétrole se confirmait, cela ouvrirait la voie à une importante progression des cours du brut mais aussi des marchés actions.
Les cours du brut semblaient en effet davantage réagir au nouveau déclin de la production américaine, très surveillée par les analystes, qui a reculé pour la sixième semaine de suite, à hauteur de 25.000 barils par jour (b/j), pour s'établir à 9,077 millions de barils par jour (mbj).
En outre, pour Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, il faut se placer dans une perspective de long terme afin de comprendre les fluctuations actuelles, qui peuvent ne pas sembler rationnelles au premier abord.
"Le marché est en baisse depuis la mi-2014 et les nouvelles concernant un maintien du surplus ne sont désormais plus surprenantes. Dans un marché qui est fortement baissier, à un certain stade, les investisseurs ne réagissent plus autant aux mauvaises nouvelles puisqu'un plancher, au minimum de court terme, a été atteint au niveau des prix", expliquait l'analyste.
(c) AFP