USA: les stocks hebdomadaires de pétrole brut bondissent plus que prévu
Lors de la semaine achevée le 26 février, les réserves commerciales de brut ont progressé de 10,4 millions de barils pour atteindre 518.00 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg prévoyaient une progression de 3,4 millions de barils.
C'est aussi un peu plus que la hausse de 9,9 millions sur laquelle tablait la fédération American Petroleum Institute (API), dans des estimations publiées la veille, alors qu'elle a récemment eu tendance à faire état de chiffres plus élevés que le DoE.
Elles ont avancé de 16,6% par rapport à la même période de 2015 et sont à "des niveaux historiquement élevés à cette époque de l'année", comme l'a noté le DoE.
Les stocks d'essence ont baissé de 1,5 million de barils, comme le prévoyaient les experts de Bloomberg mais de façon un peu moindre que le recul de 2,2 millions annoncé par l'API.
Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 6,2% par rapport à la même période en 2015.
Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.), ont monté de 2,9 millions de barils, soit un chiffre nettement moins favorable que les estimations des experts de Bloomberg, qui s'attendaient à une baisse de 1,15 million, mais dans la mesure de celles de l'API, qui annonçait une avancée de 2,7 millions.
Elles progressent de 33,0% par rapport à l'an dernier et restent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.
- LES RAFFINERIES ACCÉLÈRENT
Lueur d'espoir notable dans ces chiffres, la production américaine, très surveillée par les analystes, a reculé pour la sixième semaine de suite, à hauteur de 25.000 barils par jour (b/j), à 9,077 millions de barils par jour (mbj).
Également suivies de près, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York et sont proches de leur niveau maximum de contenance, ont augmenté de 1,2 million de barils à 66,3 millions de barils.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont monté de 9,9 millions de barils.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,7 mbj de produits pétroliers, soit 1,1% de moins que l'année précédente à la même époque.
Durant la même période, la demande de produits distillés a chuté de 18,8% et celle d'essence a monté de 6,9%, dans les deux cas sur un an.
Vers 15H55 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril, qui a nettement baissé peu après les chiffres du DoE, revenait vers l'équilibre en ne perdant plus que deux cents à 34,38 dollars le baril.
(c) AFP