Le pétrole monte nettement après la baisse surprise des stocks américains de brut
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 37,12 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,01 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 98 cents à 37,09 dollars.
Lors de la semaine achevée le 18 décembre, les réserves commerciales de brut ont reculé de 5,9 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg avaient tablé sur une hausse de 1,2 million de barils selon leur prévision médiane.
De plus, cette baisse est nettement plus marquée que le déclin déjà important de 3,6 millions de barils dont avait fait part l'API dans ses propres estimations, publiées mardi après la clôture du marché à New York.
De leur coté, les réserves d'essence n'ont pas surpris par une hausse de 1,1 million de baril, à peu près conformes aux attentes.
Les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont pour leur part enregistré une légère baisse de 700.000 barils, alors que les experts de Bloomberg tablaient sur une hausse de deux millions.
Déjà avant la publication de ce rapport, les prix du pétrole se reprenaient poursuivant un mouvement initié la veille du fait d'achats à bon compte d'investisseurs cherchant à couvrir leurs positions, notaient des analystes.
En outre, le Brent et le WTI sont à niveau sur le contrat actuel et le WTI est au-dessus du Brent pour le contrat de mars, notait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Le WTI a en effet tiré parti ces derniers jours de l'annonce d'une levée par les États-Unis de l'interdiction en vigueur depuis 40 ans d'exporter leur pétrole.
La levée de l'interdiction d'exporter a été comprise par les marchés comme le signe d'une hausse possible de la demande car les acheteurs étrangers peuvent accéder au marché, expliquait Augustin Eden.
Mais même si les cours se reprenaient quelque peu, ils restaient lestés par l'offre toujours surabondante de brut sur le marché mondial tandis que la demande reste terne.
Le prix du baril de Brent était tombé lundi à 36,04 dollars, son niveau le plus faible depuis début juillet 2004, tandis que le WTI avait atteint le même jour 33,98 dollars, son niveau le plus faible depuis mi-février 2009.
Mais dans l'ensemble, le marché était peu animé. Les volumes d'échanges sur le pétrole brut demeurent très faibles et devraient le rester jeudi, veille de Noël, prévenait Olivier Jakob.
(c) AFP