USA: baisse forte et inattendue des stocks de brut au 18/12
Lors de la semaine achevée le 18 décembre, les réserves commerciales de brut ont reculé de 5,9 millions de barils pour atteindre 484,8 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg avaient tablé sur une hausse de 1,2 million de barils.
De plus, cette baisse est nettement plus marquée que le déclin déjà important de 3,6 millions de barils dont avait fait part la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) dans ses propres estimations, publiées mardi après la clôture du marché.
De leur coté, les réserves d'essence n'ont pas surpris par une hausse de 1,1 million de baril, à peu près semblable à la progression de 1,3 million prévue par les analystes de Bloomberg. L'API n'avait pas donné d'estimations publiques sur le sujet.
Malgré cette avancée hebdomadaires, elles baissent de 2,5% par rapport à la même période de 2014, et passent dans la partie inférieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année.
Les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont enregistré une légère baisse de 700.000 barils, alors que les experts de Bloomberg tablaient sur une hausse de deux millions, l'API n'ayant là non plus pas publié de chiffres.
Ils progressent de 22,2% par rapport à la même époque en 2014, et restent dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.
- Forte hausse à Cushing -
Malgré la baisse générale des stocks américains de brut, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), également suivies de près par les courtiers car elles servent de référence au pétrole échangé à New York, ont augmenté de deux millions de barils, à 62,1 millions.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,0 mbj de produits pétroliers, soit 0,8% de moins qu'à la même époque en 2014.
Durant la même période, la demande de produits distillés, liée notamment aux besoins en chauffage, a reculé de 7,4%, comme les températures restent élevées pour cette période de l'année, et celle d'essence a augmenté de 0,7%, dans les deux cas sur un an.
Les raffineries américaines ont légèrement ralenti la cadence, fonctionnant à 91,3% de leurs capacités contre 91,9% la semaine précédente.
Vers 15H55 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier accélérait sa hausse, prenant 1,51 dollar à 37,65 dollars.
(c) AFP