Le pétrole rebondit, aidé par des achats à bon compte et les chiffres de l'API
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 44,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 89 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre gagnait 61 cents à 41,28 dollars.
On s'attend à une augmentation des réserves de brut quand les statistiques (officielles) des stocks seront publiées (ce mercredi), mais avec les prix qui se sont approchés de seuils techniques cette semaine, les acheteurs ont été actifs sur le marché, ce qui a un peu soutenu le pétrole ce mercredi matin, malgré les pressions ajoutées par un dollar (fort), soulignait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.
Selon l'analyste néanmoins, si les raisons d'acheter ont en effet été presque entièrement dues à des facteurs techniques, un tel rebond devrait être de courte durée.
Le postulat de base reste le même: les prix du pétrole vont rester bas pour le reste de cette année et pendant une bonne partie de l'année prochaine, notait M. Van Dulken.
Le ministère américain de l'Énergie (DoE) doit publier à 15H30 GMT son relevé hebdomadaire des stocks de pétrole aux États-Unis, après que l'API en a donné sa propre estimation mardi soir.
De leur côté, les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent, selon des prévisions médianes, à une hausse des stocks de brut de 2 millions de barils lors de la semaine achevée le 13 novembre.
Toujours selon ces experts, les réserves d'essence auraient pour leur part baissé de 500.000 barils la semaine dernière, tout comme les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.).
Selon les estimations de l'API, le brut a décliné de 480.000 barils, les produits distillés de 1,5 million de barils tandis que les stocks d'essence ont gagné 240.000 barils, ajoutaient-ils.
De son côté, Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque estimait que les pressions baissières continuent de peser sur les cours du brut, à la faveur notamment du renforcement du dollar.
L'euro est passé hier sous les 1,07 dollar pour revenir sur des niveaux d'avril 2015, relevait M. Dembik, pesant sur les achats de brut car les détenteurs d'autres devises que le dollar, dans lequel sont libellés les échanges de pétrole, sont pénalisés par un billet vert vigoureux.
La monnaie unique européenne a atteint mardi 1,0631 dollar, soit son niveau le plus faible en sept mois, dans le sillage de la publication d'une accélération de l'inflation aux États-Unis en octobre, ce qui a renforcé les attentes d'une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) dès le mois prochain.
(c) AFP