Le pétrole baisse, inquiétudes sur l'offre et la demande de brut
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 48,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 39 cents par rapport à la clôture de mardi.
"Les dernières estimations de l'Agence internationale de l'Énergie ont pesé sur les cours du pétrole", notaient les analystes de Commerzbank.
En effet, même si l'AIE a une fois encore augmenté ses prévisions pour la demande mondiale de pétrole en 2015, et s'attend à une augmentation de 1,8 million de barils par jour (mbj), elle envisage seulement une croissance de 1,2 mbj l'année prochaine, expliquaient-ils. C'est moins que prévu dans son précédent rapport.
D'autres analystes s'inquiétaient de cette révision à la baisse par l'AIE, mais Olivier Jakob de Petromatrix pensait pour sa part que le potentiel d'augmentation de la demande pourrait être sous-estimé.
"Nous croyons en l'impact de la baisse des cours sur l'offre et la demande, et nous ne sommes pas prêts à écarter un sursaut de la demande encouragé par les prix dans les pays de l'OCDE", estimait-il.
La surabondance continuait par ailleurs de peser sur le moral des investisseurs mercredi, et notamment le retour de l'offre iranienne sur les marchés internationaux, même si l'AIE dans son rapport a estimé que la chute des cours devrait faire disparaître près de 500.000 barils par jour du marché.
"L'offre de brut sera plus resserrée l'année prochaine tant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne produit pas plus que ses niveaux moyens de 2015, soit certainement 31,2 mbj", soulignaient les analystes de PVM.
"Le problème, c'est que l'Opep va produire plus", prévenaient-ils.
Malgré la progression de la demande et le déclin de l'offre hors Opep, les producteurs de brut devraient continuer de souffrir l'année prochaine si les sanctions contre l'Iran sont levées en début d'année, et que les autres membres du cartel ne font pas de la place aux barils iraniens, concluait-on chez PVM.
(c) AFP