Le pétrole finit en baisse, refroidi par les stocks aux USA
Après avoir pris plus de quatre dollars lors des trois précédentes séances, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a perdu 72 cents à 47,81 dollars sur le Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a baissé de 59 cents à 51,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Le WTI a atteint un pic à 49,68 dollars (...) mais, ensuite, le département américain de l'Energie a publié des chiffres qui témoignaient de réserves vraiment élevées et le marché a été stoppé dans son élan, a souligné Bart Melek, de TD Securities.
Selon les chiffres du DoE, les stocks de brut ont augmenté de plus de trois millions de barils la semaine dernière, et ceux d'essence ont avancé de près de deux millions, ce qui, dans les deux cas, dépasse nettement les attentes des analystes.
Surtout, ce qui est vraiment une mauvaise nouvelle, c'est que la production de pétrole a beaucoup monté la semaine dernière, de 76.000 barils par jour (b/j), a ajouté M. Melek.
Cela laisse craindre que son déclin ne soit pas aussi important que ce que l'on espérait, a-t-il expliqué.
Le niveau élevé de la production, que ce soit aux Etats-Unis, dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ou en Russie, a largement contribué à faire baisser les prix de plus de moitié depuis la mi-2014.
Désormais, la montée des prix observée en début de semaine a toutes les chances d'être éphémère, a prévenu Christopher Dembik, de Saxo Banque.
Ce qui pourrait vraiment provoquer un revirement de tendance, ce serait un accord au sein de l'Opep pour limiter la hausse de la production, mais un tel scénario paraît peu crédible pour le moment, a-t-il conclu.
(c) AFP