Le pétrole sous pression après une hausse des stocks américains de brut
Vers 16H05 GMT (18H05 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 51,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 16 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 21 cents à 48,32 dollars.
Selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE) portant sur la semaine achevée le 2 octobre, les réserves commerciales de brut ont progressé de 3,1 millions de barils pour atteindre 461,0 millions de barils. C'est la deuxième semaine consécutive que les stocks de brut gonflent aux États-Unis.
Et ces statistiques allaient à l'encontre des estimations privées de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), qui avait tablé sur un déclin de 1,2 million de barils.
La pression sur les cours aujourd'hui traduit la déception des investisseurs qui attendaient des stocks hebdomadaires aux États-Unis inférieurs à ceux publiés, notait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Bank.
Cette hausse a été principalement causée par une progression de la production américaine et une baisse des cadences des raffineries, expliquait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis. La production américaine a en effet rebondi la semaine dernière de 76.000 barils par jour (b/j), après avoir régulièrement baissé au mois de septembre.
Les cadences des raffineries ont de leur côté baissé de 2,3 points de pourcentage, fonctionnant à 87,5% de leur capacité contre 89,8% la semaine précédente, alors que les usines sont en pleine saison de maintenance.
La montée des prix observée en début de semaine a toutes les chances d'être éphémère. Ce qui pourrait vraiment provoquer un revirement de tendance, ce serait un accord au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour limiter la hausse de la production mais un tel scénario parait peu crédible pour le moment, notait M. Dembik.L'Opep s'est engagé depuis près d'un an dans une stratégie de protection de ses parts de marché, en maintenant son plafond de production inchangé à 30 millions de barils par jour (mbj).
cv/pn/nas
(c) AFP