Le pétrole baisse, hausse des stocks à Cushing et renchérissement du dollar
Vers 16H30 GMT (18H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 57,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,10 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,32 dollar à 51,73 dollars.
Selon le département américain de l'Énergie (DoE), lors de la semaine achevée le 10 juillet, les réserves commerciales de brut ont reculé de 4,3 millions de barils, à 461,4 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg ne s'attendaient qu'à un repli de 1,9 million.
De nombreux analystes s'attendaient à ce qu'une diminution des réserves de brut, après deux semaines de hausse, soutienne les cours. Mais le recul a été moins important que la baisse hebdomadaire de 7,3 millions de barils annoncée la veille l'association professionnelle API.
Ainsi, les prix des contrats à terme Brent et WTI, les deux principales références du pétrole mondial, se sont rapidement retrouvés sous pression malgré un bref rebond après la parution des statistiques.
Selon les analystes de Capital Economics, le déclin des réserves de brut n'a pas été suffisant pour contrebalancer les hausses des stocks des semaines précédentes.De plus, les réserves à Cushing ont augmenté, ce qui a dû mettre la pression sur les prix du WTI, notait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
Suivies de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont en effet progressé de 400.000 barils à 57,1 millions.
Par ailleurs, les réserves d'essence se sont presque maintenues en l'état avec une hausse de 100.000 barils.Les stocks d'essence n'ont presque pas bougé alors que la saison des grands déplacements automobiles estivaux est à son pic, notaient les analystes de Capital Economics.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont bondi de 3,8 millions de barils, soit nettement plus que la hausse de 1,46 million prévue par les analystes de Bloomberg.
Les cours du brut ont également souffert des propos de Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur une éventuelle prochaine hausse des taux directeurs cette année, qui profiterait au dollar, selon plusieurs analystes.
Le billet vert a ainsi atteint mercredi son plus haut niveau en trois mois face à ses principales contreparties, pesant ainsi sur les cours de l'or noir libellés en dollar.
(c) AFP