Le pétrole repasse au-dessus de 50 dollars le baril à l'ouverture à New York
Vers 14H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars prenait 92 cents à 50,49 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Le prix du contrat de référence n'était plus passé au-dessus de 50 dollars depuis la mi-janvier.
En deux séances, vendredi et lundi, les prix du brut new-yorkais ont déjà gagné plus de cinq dollars, soit plus de 10%, bénéficiant notamment l'annonce d'une chute hebdomadaire des plates-formes pétrolières en activité aux Etats-Unis.
Mardi, le marché pétrolier continue sa hausse sur la base d'annonces de grands groupes du secteur, qui réduisent leurs investissements, a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Les groupes pétroliers britanniques BP et BG sont les derniers en date à annoncer une baisse de leurs investissements à cause de la chute des prix de l'or noir, après avoir publié des résultats annuels moins reluisants.
Ils rejoignent les Américains Chevron, ExxonMobil et ConocoPhillips, le Français Total et l'Anglo-Néerlandais Royal Dutch Shell, qui ont tous fait des annonces en ce sens lors des derniers jours.De plus, les petites et moyennes entreprises du secteur suivent la même tendance, et dans l'ensemble, les industries d'exploration et de production vont baisser cette année leurs investissements d'environ un quart par rapport à 2014, a rapporté Andy Lipow.
Cela amène le marché à s'attendre à un rééquilibrage de l'offre et de la demande d'ici le second semestre, à l'issue duquel je pense que le baril remontera vers 60 dollars, a-t-il ajouté, même s'il a prévenu que le marché restait à court terme sous la pression d'une offre excessive.
Les inquiétudes sur le niveau de l'offre ont contribué à faire baisser le cours du pétrole de plus de la moitié de sa valeur depuis juin, et cette tendance s'est accentuée en novembre lorsque l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu son plafond de production inchangé.
Par ailleurs, les cours du pétrole sont toujours aidés par la grève dans certaines raffineries aux États-Unis qui pourrait affecter 10% de la production de produits pétroliers, même si pour le moment seule une raffinerie a annoncé un arrêt des opérations, selon les experts de JBC Energy.
Le sentiment de base a changé sur le marché pétrolier lors des derniers jours, ont résumé les experts de Commerzbank. C'est évident quand on voit sa réponse à la grève des raffineries américaines.
Il y a deux semaines, une telle nouvelle aurait provoqué une chute des cours, dans la crainte d'une hausse des stocks de brut, qui servent d'approvisionnements aux raffineries, ont-ils ajouté. Tout est une question de ressenti.
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