Le pétrole monte, craintes d'une détérioration de la situation en Crimée
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 107,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,06 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 1,23 dollar, à 100,13 dollars.
Le pétrole a grimpé (vendredi), le Brent gagnant près de deux dollars (en séance) et le WTI étant de retour au dessus des 100 dollars le baril, observait Jasper Lawler, analyste de CMC Markets.
Selon lui, les prix ont été portés par les nouvelles sanctions contre la Russie, qui augmentent la prime de risque géopolitique sur le brut.
Les États-Unis ont durci leurs sanctions à l'encontre de la Russie jeudi, ajoutant 20 personnes à la liste des 11 individus dont les avoirs sont gelés et visant des proches collaborateurs du président russe Vladimir Poutine.Il semble que les investisseurs (...) se préparent à la possibilité d'une aggravation de la situation au cours du weekend, estimait ainsi Fawad Razaqzada, analyste de Forex.com.
Les sanctions occidentales n'ont jusqu'ici pas directement perturbé les secteurs du pétrole et du gaz, mais certains observateurs craignent une escalade.
L'adoption de mesures contre le secteur de l'énergie apparaît toutefois peu probable, selon des analystes qui soulignent l'interdépendance de l'Europe et de la Russie en la matière.
Ainsi, comme le rappelait récemment Michael Wittner, analyste à la Société générale, les quelque 3 millions de barils de brut russes importés chaque jour l'année dernière en Europe représentant un tiers des importations européennes et 71% des exportations russes.
Par ailleurs, le marché pétrolier profitait de la bonne humeur du marché des actions, selon Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinions.
Cela donne des raisons aux investisseurs d'être optimistes sur la croissance de l'économie américaine et sur la demande en brut, jugeait-il.
Les États-Unis sont le premier consommateur mondial de pétrole, absorbant un cinquième de la production mondiale.
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