Le brut ouvre en hausse à New York, l'envolée continue
Vers 14h15 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril s'échangeait à 99,70 dollars, en progression de 1,60 dollar par rapport à la veille.
Il était monté plus tôt jusqu'à 103,41 dollar, à son plus haut niveau depuis 2008, soit une envolée de près de 20% depuis sa clôture de vendredi.
A Londres, le baril de Brent a frôlé les 120 dollars sur l'InterContinental Exchange, un prix inédit depuis août 2008.
Les investisseurs surveillaient avec inquiétude les chiffres de production de la Libye, en proie à une révolte sans précédente violemment réprimé par le régime.
"Les chiffres qui sortent de Libye parlent d'une fermeture de 50% de la production, c'est probablement plus que ça à l'heure actuelle", a estimé Phil Flynn, de PFG Best Research.
L'Italien ENI, premier producteur étranger dans le pays, a lui-même indiqué que sa production d'hydrocarbures avait été réduite de plus de 50% à 120'000 barils par jour.
Plusieurs autres compagnies pétrolières opérant dans le pays ont annoncé un ralentissement, voire la suspension de leurs activités, à l'instar des groupes allemand Wintershall, français Total et espagnol Repsol.
Membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), la Libye était en 2009 le quatrième producteur africain de pétrole, selon l'agence américaine de l'énergie (EIA).
Le ministre algérien de l'Energie et des Mines Youcef Yousfi a assuré jeudi que le cartel agirait pour sécuriser le marché pétrolier en cas de perturbations dans l'approvisionnement.
"Si l'OPEP augmente vraiment sa production, cela pourrait apaiser un peu la situation sur le marché, mais tout baril de brut que l'organisation doit pomper pour remplacer le pétrole libyen est un baril de réserve en moins pour le monde", a observé Phil Flynn.
cha
(AWP/24 février 2011 15h45)