Le cours ouvre en baisse à New York, bien moins cher qu'à Londres
Vers 14H10 GMT (15H10 HEC), sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars s'échangeait à 86,41 dollars, en recul de 30 cents par rapport à la veille.
Le différentiel avec le cours du Brent, dont le prix de référence s'établissait à environ 102 dollars jeudi, atteignait ainsi de niveaux records, environ 16 dollars. Moins raffiné, il est pourtant traditionnellement moins cher que le pétrole texan.
"Les craintes du marché jouent principalement pour le Brent, que ce soit les inquiétudes sur la situation en Egypte, les rumeurs d'épuisement des réserves en Arabie saoudite, ou tous les problèmes de production rencontrés en mer du Nord", a expliqué Phil Flynn, de PFGBest Research.
Malgré la menace du pouvoir de faire intervenir l'armée en cas de "chaos", les manifestants restaient fortement mobilisés jeudi place Tahrir au Caire pour obtenir le départ du président Moubarak.
"L'Europe n'y arrive pas cette année du point de vue de l'offre. Le temps froid, la forte demande en provenance des marchés asiatiques maintiennent le marché en tension", a souligné Phil Flynn.
En revanche, aux Etats-Unis, les réserves sont pléthoriques, en particulier à Cushing, principal terminal pétrolier du pays situé dans l'Oklahoma (Sud).
Les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie ont une nouvelle fois montré mercredi une augmentation des stocks de brut, même si elle a été légèrement moins forte que prévu.
"De nouveaux oléoducs en provenance du Canada, une production nationale en hausse combinée à une demande modeste, tout cela laisse le marché américain bien approvisionné", a noté Phil Flynn.
Dans son rapport mensuel publié jeudi, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a revu à la hausse sa demande mondiale.
Elle a par ailleurs remarqué que "s'il n'y avait pas d'évidence d'une menace direct pour le trafic (pétrolier) via le Canal de Suez, la situation met en lumière les préoccupations du marché sur une possible perturbation" de l'acheminement de brut. Deux facteurs haussiers, surtout pour le Brent.
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(AWP/10 février 2011 16h03)