Le pétrole en hausse, soutenu par l'appétit pour le risque et un blocage en Irak
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mai, a gagné 0,67%, pour clôturer à 78,65 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, a pris 0,53% à 73,20 dollars, au plus haut depuis deux semaines.
Pour Bart Melek, de TD Securities, l'enthousiasme était néanmoins limité, comme en témoignait le repli de Wall Street. L'analyste voyait plutôt des facteurs de soutien pour les cours dans la glissade du dollar, ainsi que dans la persistance d'un blocage en Irak.
La Turquie a cessé d'importer, depuis samedi, du pétrole depuis la région autonome du Kurdistan Irakien, après une décision d'arbitrage en faveur du gouvernement Irakien.
En 2014, Bagdad avait intenté une procédure contre la Turquie qui avait annoncé importer du pétrole de cette région autonome du nord de l'Irak jusqu'à son terminal de Ceyhan. Le gouvernement Irakien estimait être le gestionnaire exclusif de ce pétrole.
"La décision du tribunal couvre la période comprise entre 2014 et 2018, tandis que l'affaire concernant la période comprise entre 2018 et 2023 est toujours en cours", soulignent les analystes de DNB.
Les importations de pétrole brut en provenance de la région du Kurdistan Irakien se montaient à environ 450.000 barils par jour avant l'interruption.
Des pourparlers sont en cours et le porte-parole du ministère Irakien du Pétrole, Assim Jihad, a déclaré à la chaîne de télévision Irakienne Rudaw que le gouvernement restait favorable à l'exportation d'or noir depuis le Kurdistan Irakien.
"Nous devrions nous dépêcher de trouver un accord pour que ce pétrole puisse être exporté", a-t-il martelé.
L'effet de ce blocage est partiellement compensé par le maintien des exportations de brut russe par voie maritime, selon les analystes de DNB, "malgré la promesse du Kremlin de réduire la production de 500.000 barils par jour au cours du mois de mars".
"La majeure partie de nos ressources énergétiques a été redirigée vers d'autres marchés, les marchés de pays amicaux", a affirmé mardi le vice-Premier ministre russe en charge de l'Energie, Alexandre Novak, cité par les agences de presse russes.
Pour Bart Melek, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourrait évoquer, lors de la réunion du comité ministériel (JMMC) du 3 avril, une nouvelle réduction de sa production afin de raffermir les prix.
"Ils vont s'assurer que si l'Occident ralentit plus que prévu ou entre en récession, ils ramènent l'offre plus près de la demande", anticipe l'analyste, qui table sur une nouvelle contraction de 400.000 barils par jour.
(c) AFP