Le pétrole descend à de nouveaux plus bas depuis l'été 2017
Vers 10H50 GMT (11H50 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 53,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 68 cents par rapport à la clôture de jeudi, ce qui constituait son plus bas niveau depuis septembre 2017.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance cotait à 45,67 dollars, 21 cents de moins que la veille. Vers 10H20 GMT, il a même baissé jusqu'à 45,56 dollars, son plus bas niveau depuis juillet 2017.
Jeudi, l'organisation a dévoilé l'ampleur des réductions que chacun des pays devra mettre en place, alors que seul le chiffre global avait jusqu'à présent été diffusé.
"Ceci est perçu comme une tentative de dissiper les doutes autour de la capacité du cartel à réduire sa production. Mais cela semble être tombé dans l'oreille d'un sourd", constatait Stephen Brennock, analyste chez PVM. "Les investisseurs les plus optimistes pour l'évolution des cours du pétrole semblent hiberner et ne devraient pas revenir avant le Nouvel An", a-t-il prévenu.
Il a ajouté que la dernière vague de ventes sur le marché du pétrole avait été déclenchée mercredi après la décision de la banque centrale américaine (Fed) de prévoir encore deux hausses de son taux directeur l'an prochain, malgré les nuages qui s'amoncellent sur la croissance américaine et l'économie mondiale.
Cela a entraîné une fuite des investisseurs des actifs considérés comme risqués --dont le pétrole.
Ce choc provoqué par la Fed sur le marché mercredi est intervenu de surcroît après la publication de chiffres hebdomadaires par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) qui ont fait état d'une baisse des stocks américains de brut moins importante que prévu.
Outre les États-Unis, la Russie a elle aussi fait état cette semaine d'une production record en décembre. Ces deux pays constituent avec l'Arabie saoudite les principaux producteurs de pétrole du monde.
(c) AFP