Le pétrole recule, affecté par les stocks américains et le commerce
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a terminé à 72,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,82 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de septembre a cédé 1,10 dollar à 67,66 dollars.
Lors de la semaine achevée le 27 juillet, les réserves commerciales de brut ont en effet augmenté de 3,8 millions de barils pour s'établir à 408,7 Mb, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg prévoyaient un recul de 3 millions de baril.
La production de brut a de son côté reculé pour la première fois depuis le mois de février à 10,90 millions de barils par jour (mbj) contre 11,00 millions de mbj la semaine dernière, laissant toutefois les courtiers relativement impassibles.
"On aurait pu penser que ce recul de la production puisse compenser la hausse des stocks mais c'est sans doute lié à l'état d'esprit négatif du marché sur le plan de la demande mondiale", a noté M. Melek.
Ce sentiment était alimenté mercredi par des informations de presse affirmant que le président américain Donald Trump envisage désormais une taxe de 25% sur 200 milliards de biens chinois importés, contre 10% évoqués jusque-là, en plein bras de fer commercial avec Pékin qu'il accuse depuis des mois de pratiques "déloyales".
Cette guerre commerciale commence à avoir des conséquences sur les industries des deux pays ainsi que sur les échanges mondiaux, et pourrait à terme peser sur la demande d'or noir.
La perspective d'un rapprochement de Washington et de Téhéran a laissé penser à certains acteurs du marché que les sanctions américaines pourraient être assouplies, et donc qu'au moins une partie du pétrole iranien pourrait rejoindre le marché mondial.
"Une inquiétude géopolitique est en train de se résorber, c'est négatif pour les cours", a commenté M. Melek.
(c) AFP