Le pétrole entraîné par un regain d'appétit pour le risque
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a terminé en hausse de 1,54 dollar par rapport à la clôture de vendredi sur l'Intercontinental Exchange (ICE), à 68,65 dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de mai a gagné 1,36 dollar pour clôturer à 63,42 dollars.
"Mais le pétrole est (ce lundi) surtout porté par la vigueur de la Bourse de New York", a-t-il estimé.
A Wall Street, les principaux indices ont débuté la séance sur les chapeaux de roue lundi et évoluaient encore au moment de la clôture du marché du pétrole en hausse d'environ 1,5%.
La reprise des cours de l'or noir n'efface toutefois pas les pertes de plus de 4% enregistrées sur la semaine dernière et alimentées en grande partie par les tensions commerciales entre Washington et Pékin.
"Les marchés ont de bonnes raisons de s'inquiéter, car le conflit entre la Chine et les Etats-Unis pourrait être mauvais pour la croissance mondiale, et donc pour la demande de pétrole", a noté Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
La hausse continue de la production américaine de brut pèse aussi sur le marché alors que les entreprises ne cessent de forer aux Etats-Unis à en croire le dernier rapport hebdomadaire de la société Baker Hughes.
Cependant, certains acteurs du marché voient également des raisons de parier sur une perturbation de l'offre mondiale.
"Les réserves mondiales sont en baisse, la production vénézuelienne chute et la Libye pourrait être secouée par de nouveaux troubles politiques", a résumé M. Schieldrop, qui voit également le probable rétablissement des sanctions américaines sur les exportations iraniennes comme un soutien aux prix.
(c) AFP