Le pétrole plombé par la surenchère de sanctions entre la Chine et les Etats-Unis
Vers 14H00 GMT (16H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 66,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,20 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de mai cédait 1,31 dollar à 62,20 dollars une heure après son ouverture.
"Les marchés craignent encore les conséquences d'une guerre commerciale, et l'effet qu'elle aurait sur la croissance chinoise", ont résumé les analystes de Trifecta Consultants.
La Chine a annoncé mercredi l'imposition prochaine d'une taxe de 25% sur le soja, les voitures, les petits avions et d'autres produits importés des Etats-Unis, une mesure de rétorsion après l'annonce par Washington de nouveaux droits de douane sur les importations chinoises.
Le ministère chinois du Commerce a listé 106 familles de produits qui seront visées, et qui représentent un montant d'environ 50 milliards de dollars d'importations par an. La date de mise en application de la taxe sera annoncée ultérieurement.
Si la croissance chinoise venait à être entamée, cela pourrait affecter la consommation de pétrole du premier importateur mondial, la Chine.
Selon les données de Morgan Stanley, la demande de pétrole de la Chine a augmenté de 660.000 barils par jour en février par rapport au même mois l'année précédente, en raison de la tenue du Nouvel an lunaire qui donne lieu à une hausse des déplacements.
Les marchés attendent par ailleurs les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les réserves des Etats-Unis.
Pour la semaine achevée le 30 mars, les analystes tablent sur une hausse des stocks de brut de 2 millions de barils mais sur une baisse des stocks d'essence (-1,5 million de barils) et d'autres produits distillés (diesel et fioul de chauffage, -1,3 million de barils), selon un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP