Le pétrole new-yorkais soutenu par la perspective d'une hausse des exportations
Le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, a gagné 44 cents pour clôturer à 57,04 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a clôturé à 63,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 87 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Il s'agit en fait d'un réseau, appelé Forties Pipeline System (FPS), qui transporte en temps normal quelque 450.000 barils de pétrole par jour, d'après la direction d'Ineos.
"Ces problèmes vont directement affecter l'offre d'or noir en provenance de la mer du Nord et augmenter en conséquence la demande pour le pétrole américain", a avancé Kyle Cooper d'IAF Advisors.
"Dans la mesure où les exportations de brut américains se sont élevées la semaine dernière à environ 1 million de barils par jour, contre plus de 2 millions il y a quelques semaines, il y a de la marge. Les Etats-Unis ont les capacités physiques d'augmenter rapidement leurs exportations", a-t-il ajouté.
Production américaine en pleine forme
A l'aune de ces perspectives positives pour la demande en pétrole américain, le marché a relégué au second plan les éléments du rapport hebdomadaire du département de l'Energie qui avaient fait reculer les prix mercredi.
"Le marché avait dans un premier temps retenu (du rapport) le fait que les stocks d'essence avaient fortement progressé et que la production américaine continuait à grimper, mais le document a aussi montré une forte baisse des stocks de brut ainsi qu'une demande élevée pour l'ensemble des produits pétroliers", a relevé M. Cooper.
"Les producteurs de pétrole de schiste ont profité de la récente hausse des prix du brut pour signer des contrats et se garantir des débouchés pour plusieurs mois, ils sont du coup un peu en pilotage automatique", a remarqué John Kilduff d'Again Capital. "L'accord de l'OPEP et de ses partenaires est en train de se retourner contre eux", a-t-il estimé.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et d'autres producteurs, dont la Russie, se sont mis d'accord pour limiter jusque fin 2018 leurs extractions afin de tenter de faire remonter les prix, qui se sont de fait redressés ces dernières mois.
Mais avec la progression de la production hors-OPEP, "la croissance totale de l'offre pourrait excéder celle de la demande", a commenté jeudi l'AIE en soulignant que le rééquilibrage du marché pétrolier ne sera pas évident en 2018: "sur le premier semestre l'excédent pourrait être de 200.000 barils par jour (b/j) avant de repasser à un déficit d'environ 200.000 b/j au second semestre."
(c) AFP