Le pétrole se reprend mais le marché tâtonne encore
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 62,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 40 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de janvier prenait 14 cents à 56,74 dollars.
"La volatilité était élevée jeudi car les investisseurs sont tiraillés entre les risques d'une surproduction et les craintes d'une perturbation de la production", a expliqué à l'AFP Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
A court terme, les prix sont soutenus, particulièrement en Europe, par la fermeture du principal oléoduc de mer du Nord.
Son opérateur, le groupe pétrochimique Ineos, a officiellement déclaré jeudi l'état de "force majeure" du pipeline de Forties, qui pourrait durer des semaines selon l'entreprise.
Il s'agit en fait d'un réseau, appelé Forties Pipeline System (FPS), qui transporte en temps normal quelque 450.000 barils de pétrole par jour, d'après la direction d'Ineos.
Au vu du rôle déterminant de cette installation dans la circulation des hydrocarbures de la région, les cours du baril de pétrole Brent étaient montés à la suite de l'annonce de la suspension lundi.
"Le rapport hebdomadaire des autorités américaines publié mercredi a fait état une nouvelle fois d'une hausse de la production de brut aux Etats-Unis et le rapport de l'AIE publié ce jeudi a insisté sur ce même point", a indiqué John Kilduff d'Again Capital.
"Cette croissance aussi importante et rapide de la production aux Etats-Unis est vraiment de nature à peser sur le marché", a-t-il ajouté.
Selon le département américain de l'Energie (DoE), la production de brut a de nouveau augmenté la semaine dernière, les Etats-Unis extrayant en moyenne 9,78 millions de barils par jour, un record depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983.
L'AIE a de son côté revu à la hausse ses prévisions de la croissance de la production de brut aux Etats-Unis, progression qui devrait atteindre 390.000 barils par jour (b/j) cette année puis 870.000 b/j en 2018.
Les forages y ont progressé récemment, si bien que les prochains mois devraient voir un afflux de pétrole.
(c) AFP