Le pétrole peine à accrocher un cap dans un marché hésitant
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 63,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 47 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre cédait 8 cents, à 56,66 dollars.
Les cours avaient débuté la semaine en légère baisse, plombés par la hausse du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis la semaine dernière.
En effet, ces données ont laissé à penser que les sociétés américaines produisant du pétrole de schiste ont décidé d'accroître de nouveau leur activité du fait de la récente reprise des cours, ont noté les analystes de Commerzbank.
Mais c'est surtout l'Arabie saoudite qui est "au coeur des gros titres" qui font bouger le marché du pétrole en ce moment, a commenté David Madden.
"La purge anti-corruption et l'idée que le prince héritier Mohamed ben Salmane serait favorable à une extension du gel de la production de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) empêchent" les courtiers de vendre à outrance leurs positions sur le pétrole, a expliqué l'analyste.
La possibilité de la reconduction de l'accord était d'ailleurs renforcée lundi par des propos du ministre de l'Énergie des Émirats arabes unis, qui a affirmé ne pas avoir "entendu parler d'une non-prolongation", estimant qu'il pense que l'OPEP et ses partenaires vont continuer à "faire ce qu'il faut" pour rééquilibrer le marché.
L'accord court jusqu'en mars 2018, mais sa prolongation devrait être au menu des discussions lors d'une série de réunions à Vienne le 30 novembre.
Autre motif d'optimisme pour les investisseurs, les prévisions de hausse de la consommation d'or noir cette année.
L'OPEP table désormais sur une hausse de la consommation de 1,53 million de barils par jour (mbj) cette année à 96,94 mbj, contre une croissance estimée à 1,45 mbj auparavant, selon son rapport mensuel sur le marché.
Dans le même temps, les prévisions de croissance de la production de pétrole ont été revues à la baisse. Cette année les pays non membres du cartel devraient pomper 650.000 barils par jour de plus que l'an dernier à 57,67 mbj, ce qui représente 200.000 barils par jour de moins que dans les prévisions du dernier rapport de l'OPEP.
(c) AFP