Le pétrole finit sans tendance, tentant de se stabiliser
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a cédé 17 cents à 50,27 dollars sur le contrat pour livraison en mai au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a pris six cents à 52,99 dollars sur le contrat pour livraison en juin à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Les cours avaient abandonné près de deux dollars le baril la veille après des chiffres hebdomadaires jugés défavorables sur l'offre américaine, dont un rebond inattendu des stocks d'essence et une nouvelle avancée de la production.
"Le pétrole essaie de se remettre de la raclée de la veille mais les craintes de surabondance sont toujours là", a écrit Matt Smith, de ClipperData.
C'est notamment l'accélération incessante de la production américaine de pétrole de schiste qui inquiète les investisseurs, les compagnies locales semblant profiter d'accords de baisse de l'offre entre d'autres pays producteurs.
Ces accords, qui impliquent en premier lieu les membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP), imposent des plafonds de production depuis janvier et courent pour l'heure jusqu'à la mi-2017.
Prudence
Sur le sujet, "le marché a obtenu du soutien de propos du ministre saoudien du Pétrole qui s'est prononcé pour une prolongation", l'Arabie saoudite étant l'acteur dominant de l'OPEP, a souligné M. McGillian. "Cela a en partie détourné l'attention de la hausse persistante de la production américaine."
Ces propos s'inscrivent dans un contexte favorable puisque les principales monarchies du Golfe, dont fait partie Ryad, viennent déjà de convenir du principe d'une prolongation de ces plafonds.
Pour autant, les cours n'ont pas profité outre mesure de cette perspective, plusieurs observateurs jugeant que le marché restera prudent tant que ne seront pas faites des annonces plus concrètes.
"Le besoin d'une prolongation est déjà assez clair", a reconnu dans une note Tim Evans, de Citi, relativisant donc la portée des propos saoudiens et y voyant surtout une réaction au brusque déclin des cours de mercredi.
Pour autant, il estimait que ces considérations avaient contribué à "un mélange de facteurs susceptibles de soutenir le marché".
Il citait le durcissement du ton de la diplomatie américaine face à l'Iran, membre de l'OPEP, ainsi que les inquiétudes au moment de troubles meurtriers au Venezuela, autre pays du cartel.
En fin de compte, "on est dans une période de transition", a conclu M. McGillan. "Le marché semble simplement y aller prudemment."
(c) AFP