Le pétrole avance à tâtons, le Nigeria et la Libye rendent les investisseurs prudents
Vers 10H10 GMT (12H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 46,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 36 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le mois d'octobre prenait 24 cents à 43,82 dollars.
Depuis la clôture de jeudi dernier, le Brent avait reculé de 8,28% et le WTI de 8,48%. Les inquiétudes sur une hausse de la production plus rapide que celle de la demande ont été ravivées aussi bien par des éléments géopolitiques que par des publications de marché.
En Libye, le président de la compagnie nationale de pétrole (NOC), Mustafa Sanalla, a promis mercredi de relancer les exportations de pétrole, alors que les autorités libyennes non reconnues, qui contrôlent la région du Croissant pétrolier, où se trouvent les principaux terminaux, a remis ces derniers à la NOC.
La situation en Libye est parfois un peu dure à suivre, et il y a eu des faux départs auparavant, donc l'annonce de la NOC pourrait être prise avec des pincettes par les investisseurs, commentait Olivier Jakob, de Petromatrix, dans une note, avant d'ajouter : Le contrôle des ports par la LNA (les autorités de l'Est, NDLR) est cependant un nouvel élément. (...) Ils ont un intérêt politique à collaborer avec la NOC.
L'analyste citait également un possible retour du Nigeria sur les marchés, alors que le pays avait été frappé par une vague de sabotages.
Les risques de surproduction avaient été exacerbés mercredi par la publication par le Département américain de l'énergie (DoE), qui avait pourtant fait état d'une baisse des stocks hebdomadaires de brut aux Etats-Unis.
(c) AFP