Le pétrole ouvre en baisse, toujours plombé par les excédents
Vers 13H20 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en septembre perdait 54 cents à 41,06 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Rien ne change", se lamentait John Kilduff, chez Again Capital, évoquant la poursuite des excédents mondiaux, et notamment une hausse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, pour expliquer le retour du marché à la tendance baissière qui a dominé en juillet, malgré un léger rebond vendredi.
"Il s'agit de la plus importante réduction de prix en presque un an et suggère un nouvel épisode de guerre des prix pour (défendre) des parts de marché", estimaient-ils, un diagnostic partagé par M. Kilduff.
Aux Etats-Unis mêmes, les analystes sont découragés de voir les stocks et la production nationale augmenter, alors que parallèlement ils anticipent déjà la baisse de consommation d'essence habituelle fin août avec la fin des congés estivaux.
"Avec une hausse du nombre de puits en activités et comme on voit que la demande en essence va chuter drastiquement, on en revient juste à un état d'esprit très baissier", a déclaré M. Kilduff.
Le marché avait certes rebondi vendredi, à la faveur d'un retrait du dollar et d'ajustements de portefeuille de fin de mois, mais en reportant leur attention sur les données fondamentales du marché lundi les investisseurs perdaient leur optimisme.
"Il semble que les conséquences des feux de forêt canadiens se sont complètement évaporées et que les interruptions de production en Libye, au Nigeria et au Venezuela n'ont pas empiré en juillet", alors même que ces facteurs avaient nettement soutenu l'ascension des cours au printemps, leur permettant début juin de signer de nouveaux plus hauts pluri-mensuels, expliquait Tamas Varga, analyste chez PVM.