Le pétrole monte, aidé par de nouvelles perturbations de l'offre au Nigeria
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 50,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août gagnait 17 cents à 49,16 dollars.
La société de services pétroliers Baker Hughes a en effet annoncé vendredi une progression de 11 unités du nombre de puits de pétrole en activité, ce qui aurait pu faire douter des perspectives de baisse de la production américaine, mais a semblé passer pratiquement inaperçu.
Cependant, selon les analystes d'Accendo Markets, ce décompte baissier pour les cours a été facilement contrebalancé par de nombreux facteurs haussiers, dont une production nigériane au plus bas depuis trente ans, des stocks américains de brut qui déclinent et des propos du ministre saoudien de l'Énergie Khaled al-Faleh, qui a répété que le marché pétrolier était en voie de rééquilibrage.
Dimanche, les Vengeurs du delta du Niger (NDA), groupe rebelle nigérian, a revendiqué cinq nouvelles attaques contre des infrastructures pétrolières et gazières dans l'État du Delta, dans le sud du Nigeria, d'où provient une grande partie de l'or noir du premier producteur d'Afrique.
Ces opérations de sabotage sont les dernières d'une longue série depuis le début de l'année revendiquées par les Vengeurs qui, comme d'autres rebelles nigérians avant eux, réclament une meilleure redistribution des revenus pétroliers et une plus grande autonomie politique.
Mais pour Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb Markets, le fait que la production pétrolière libyenne puisse reprendre son cours normal sous peu limitait le potentiel de progression des prix.
L'accord doit encore être approuvé par les deux parlements indépendants mais s'il était effectivement entériné, "il aura des conséquences réelles et considérables sur l'équilibre du marché pétrolier en 2017, annulant potentiellement tout déficit prévu", précisait M. Schieldrop.
"Les derniers chiffres suggèrent que la croissance des stocks mondiaux de pétrole va ralentir considérablement dans la seconde moitié de l'année mais l'offre continuera à excéder la demande, surtout si les problèmes (d'interruptions) de production sont résolus", jugeait l'analyste.
Aussi ce dernier prévoyait-il que les prix du pétrole au second semestre ne devraient pas en moyenne être supérieurs à ceux du premier semestre, et que le Brent, contrairement aux dernières prévisions, ne devrait pas dépasser en moyenne 48,02 dollars le baril dans les six mois à venir.
(c) AFP