Services pétroliers: les Etats-Unis s'opposent à la fusion Halliburton-Baker Hughes
Le département de la Justice (DoJ) a ainsi intenté une action auprès des tribunaux pour obtenir le gel de la transaction, comme l'exige la procédure américaine, selon un communiqué.
La fusion proposée entre Halliburton et Baker Hughes éliminerait une concurrence essentielle, déséquilibrerait le marché de l'énergie et nuirait aux consommateurs américains, a affirmé le DoJ, indiquant avoir porté plainte devant un tribunal du Delaware (nord-est) où les deux groupes sont enregistrés même s'ils ont leurs sièges respectifs à Houston (Texas).
Cette opération est sans précédent en matière de questions relatives à la concurrence et de concentration qu'elle soulève, ajoute le DoJ.
Suite à cette annonce, Halliburton progressait à Wall Street gagnant 4,45% à 35,93 dollars et Baker Hughes de 4,22% à 41,02 dollars vers 14h30 GMT. Les incertitudes entourant la fusion pesaient sur les titres des deux groupes depuis plusieurs mois.
La Commission européenne a de son côté également ouvert en janvier une enquête approfondie sur cette opération.
Dans un communiqué commun, les deux groupes ont indiqué qu'ils entendaient s'opposer vigoureusement à la plainte des autorités antitrust américaines qu'ils accusent d'être parvenues à la mauvaise conclusion dans l'évaluation de l'opération et d'avoir pris une décision contre-productive.
Celui-ci a rétorqué dans son communiqué que les cessions proposées permettraient à Halliburton de conserver les meilleurs actifs des deux groupes tout en vendant les moins importants à un tiers.
Halliburton réalise un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 23,6 milliards de dollars et emploie 65.000 personnes. Baker Hughes, de son côté, affiche un chiffre d'affaires de 15,7 milliards de dollars et emploie 43.000 personnes.
Par comparaison, le chiffre d'affaires de Schlumberger est de 35,5 milliards de dollars pour 95.000 employés.
(c) AFP