Le pétrole finit au plus haut depuis trois mois
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril a gagné 1,79 dollar à 38,29 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au plus haut depuis plus de trois mois.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a gagné 1,42 dollar à 41,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Lors de la semaine achevée le 4 mars, les stocks d'essence ont baissé de 4,5 millions de barils, largement plus que ne le prévoyaient les experts de Bloomberg (-1,5 million de barils) et la fédération du secteur API (-2,1 millions) tandis que les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.), ont baissé de 1,1 million de barils, soit nettement plus également que ne s'y attendait l'API (-128.000 barils) et les experts de Blooomberg, qui tablaient sur une progression de 900.000 barils.
Ces bons chiffres annoncés par le ministère américain de l'Energie (DoE) ont permis de minimiser la progression des stocks de brut, à hauteur de 3,9 millions de barils, ce qui dépasse les prévisions de Bloomberg (+3,5 millions) mais reste en deçà des attentes de l'API (+4,4 millions).
Parallèlement la production américaine semble en phase de stabilisation après six semaines consécutives de baisse. Elle a progressé de juste 1.000 barils par jour la semaine dernière, à 9,078 millions de barils par jour.
Ces chiffres sans mauvaise surprise ont permis au pétrole de reprendre sa tendance haussière, d'autant que, d'après M. Sloup, "il n'y a pas vraiment de seuil technique avant les 40 dollars" le baril.
Toutefois il a souligné qu'un éventuel effondrement de l'euro jeudi, au cas où la Banque centrale européenne se montrerait très volontariste, risquait de "poser un couvercle à court terme" sur les cours du brut.
Les cours du brut, qui ont perdu plus de 60% depuis juin 2014 en raison d'une offre largement excédentaire, ont amorcé une nette reprise depuis la mi-février et la proposition faite par l'Arabie saoudite et la Russie - les deux plus gros producteurs de brut au monde -, ainsi que le Qatar et le Venezuela, d'un accord pour geler leur production.
Depuis, d'autres spéculations ont émergé concernant la tenue d'une nouvelle réunion entre producteurs de l'Opep et hors du cartel. Selon des informations relayées par Phil Flynn, chez Price Futures Group, le vice-ministre irakien du Pétrole, Fayadh Nema, l'aurait annoncée pour le 20 mars à Moscou.
Je ne m'inquiète pas trop si deux (le Koweït et l'Iran, ndlr) des quelques 40 producteurs, parmi lesquels des non-Opep, décident de ne pas se plier au gel, je pense qu'on peut quand même produire l'effet désiré, a-t-il dit.
(c) AFP