USA: forte hausse des stocks de brut, ceux de fioul de chauffage baissent
Lors de la semaine achevée le 15 janvier, les réserves commerciales de brut ont monté de 4 millions de barils pour atteindre 486,5 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg avaient tablé sur une progression de juste 2,2 millions de barils.
Le chiffre officiel est toutefois légèrement moins mauvais, dans un contexte de déprime du marché lié aux excédents, que les estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), qui avait annoncé mercredi un gonflement de 4,6 millions de barils.
Les réserves d'essence ont une nouvelle fois fortement augmenté, à hauteur de 4,6 millions de barils, enregistrant une hausse bien supérieure à la progression de 1,9 million de barils prévue par les experts de Bloomberg, mais tout juste inférieure à celle prédite par l'API (+4,7 millions).
Elles sont bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 1,7% par rapport à la même époque en 2015.
Malgré un coup de froid aux Etats-Unis qui a sollicité les chaudières après une début d'hiver exceptionnellement doux, ils progressent toutefois de 20,5% par rapport à l'an dernier et restent proches de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.
- Production en hausse
Très surveillée par les analystes, la production américaine a de nouveau légèrement progressé, à hauteur de 8.000 barils par jour (bj), à 9,235 millions de bj.
Egalement suivies de près, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, ont encore un peu progressé à hauteur de 200.000 barils à 64,2 millions, alors que l'API avait tablé sur une progression moitié moins forte.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont progressé de 6,6 millions de barils.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,3 mbj de produits pétroliers, soit 1,8% de moins que l'année précédente à la même époque.
Durant la même période, la demande de produits distillés a chuté de 15,4% et celle d'essence a baissé de 2,8%, dans les deux cas sur un an.
Les raffineries américaines ont encore un peu ralenti la cadence, fonctionnant à 90,6% de leurs capacités contre 91,2% la semaine précédente.
Vers 16H30 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars accélérait sa hausse enclenchée en cours d'échanges dans le sillage de Wall Street, et gagnait 90 cents à 29,25 dollars.
(c) AFP