Les Bourses du Golfe chutent, plombées par le pétrole et l'Iran
Cette baisse, enregistrée au début de la semaine boursière dans le Golfe, fait suite aussi au recul des places financières internationales vendredi.
La levée des sanctions internationales imposées à Téhéran, suite à l'entrée en vigueur samedi de l'accord nucléaire avec les grandes puissances, va permettre le retour de la République islamique sur le marché pétrolier, déjà saturé par une abondance de l'offre.
Les sept places du Golfe ont connu un petit vent de panique avec des mouvements de vente qui ont provoqué une plongée des indices.
La Bourse saoudienne, la plus importante des pays arabes, a chuté de 6,5% après avoir ouvert à -5,5%.
L'indice Tadawul All-Shares a perdu plus de 300 points quelques minutes après l'ouverture du marché, sous la barre de 5.500 points, tous les secteurs passant au rouge.
Les valeurs pétrochimiques ont dégringolé de 8% et les bancaires de 5,3%.
Depuis début 2016, cette place a cédé 21,1%, plus que toutes ses pertes de 2015.
Le Dubai Financial Market était en baisse de 5% à la mi-journée, sous la barre des 2.700 points. Les valeurs vedettes Emaar, géant de l'immobilier de Dubaï, et Arabtec, leader du BTP, cédaient respectivement 5,3% et 7%.
Le Qatar Exchange, deuxième marché du Golfe après celui de l'Arabie saoudite, a connu de fortes fluctuations à l'ouverture dimanche. Il était à -5,6% à la mi-journée, sous les 8.700 points.
L'Abu Dhabi Securities Exchange a cédé 4,3%, mais est resté au dessus de la barre des 3.700 points, tous les secteurs étant dans le rouge.
Le Kuwait Stock Exchange a reculé de 3,2% sous les 5.000 points, son niveau le plus bas depuis 2004.
Le petit marché d'Oman a perdu 1,5% et celui de Bahreïn 0,3%.
Depuis le début de l'année, les sept marchés du Golfe ont perdu plus de 150 milliards de dollars de leur capitalisation totale qui est estimée actuellement à 800 milliards de dollars.
Tous les marchés du Golfe ont fini l'année 2015 sur de fortes baisses, emmenés par la Bourse saoudienne, sur fond de dégringolade du prix du pétrole.
(c) AFP