Le pétrole ouvre en baisse à New York, suspendu aux négociations sur la Grèce
Vers 13H20 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet cédait 35 cents à 59,26 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir évolué en hausse dans les échanges électroniques avant l'ouverture.
Les oscillations du marché du pétrole continuent à évoluer au gré du sentiment sur la Grèce, a commenté Matt Smith, chez Clipper data.
Il y a un peu d'optimisme sur tout le sujet de la dette grecque, nous voyons qu'il y a des projets pour éloigner le risque d'un défaut de paiement, et cela me laisse penser que les matières premières au sens large voient un petit signe que la demande pourrait commencer à progresser dans le monde, a déclaré pour sa part Bart Melek, chez TD Securities.
D'une façon générale, on considère toujours que le marché est tout à fait bien approvisionné, a précisé M. Melek, donc quoi que ce soit de négatif du côté de la demande pourrait faire baisser les cours, le cas échéant de façon considérable, mais tout ce qui ne serait-ce que modestement positif garde (le WTI) près du seuil de 60 dollars.
Les cours du pétrole jusqu'alors dans le vert sont passés dans le rouge lorsque les ministres des Finances de la zone euro se sont séparés après un peu plus de deux heures de réunion.
Ils ont douché les espoirs d'un accord dès lundi entre la Grèce et ses créanciers, mais l'Eurogroupe a tout de même annoncé après sa réunion que le travail technique allait se poursuivre dans la semaine pour parvenir à un accord entre Athènes et ses créanciers, UE et FMI.Le président français François Hollande a espéré de son côté que les bases seraient posées lors du sommet prévu en soirée pour qu'un accord soit possible dans les prochains jours.
Par ailleurs, M. Smith a fait état des initiatives prises par les patrons de plusieurs groupes pétroliers américains, dont Harold Hamm (Continental Resources) et Ryan Lance (Conocophillips) pour demander lundi la levée de l'interdiction qui leur est faite d'exporter du pétrole américain.
Il n'y a pas de sujet plus pressant pour l'avenir de notre pays et du monde que de lever l'interdiction des exportations de pétrole américain, a fait valoir M. Hamm dans une tribune publiée par le Wall Street Journal.chr/jld/nas
(c) AFP