Le pétrole se tasse un peu à New York, le marché restant optimiste sur l'offre
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin cédait sept cents à 59,08 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), gardant en vue le seuil des 60 dollars, qu'il n'a plus franchi en séance depuis la mi-décembre.
La dynamique est là, aucun doute, a estimé Bob Yawger, de Mizuho Securities, pour qui la barre des 60 dollars est une cible vers laquelle le marché pourrait bien remonter aujourd'hui.
Je ne vois pas d'information susceptible de changer cette dynamique aujourd'hui, a-t-il ajouté, estimant que le marché continuait à profiter d'une nouvelle baisse du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, selon le décompte hebdomadaire publié vendredi par le groupe Baker Hughes.
Ce décompte, en baisse de 24 unités, a enregistré son 21e déclin hebdomadaire de suite et est à son plus bas niveau depuis septembre 2010, donc c'est un bon chiffre qui donne un peu de soutien au marché, a précisé M. Yawger.
En laissant entrevoir à certains observateurs une baisse de la production américaine, ce déclin persistant rassure des investisseurs, qui avaient déjà été encouragés par l'annonce en milieu de semaine dernière du premier recul hebdomadaire depuis environ cinq mois des réserves du terminal de Cushing (Oklahoma, sud). Il est très surveillé car il sert de référence aux prix du WTI.
Au cours du seul mois dernier, le Brent (côté à Londres) a progressé de 21% et le WTI de 25%, soit, dans les deux cas, la plus forte hausse depuis mai 2009, ont souligné les experts de Commerzbank.Il n'y a pas de raison de fond à la flambée enregistrée lors des dernières semaines par les prix du pétrole, que l'on peut avant tout attribuer à de la spéculation sur une baisse de l'offre au second semestre, ont-ils nuancé. On attend toujours une baisse notable de la production américaine.
Enfin, sur le plan de la demande, le marché bénéficie aussi des espoirs de mesures de relance en Chine, où ont été publiés des chiffres décevants sur l'activité manufacturière, dans la lignée des indicateurs les plus récents, a rapporté Matt Smith, de Schneider Electric.
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(c) AFP