Le pétrole tente de se stabiliser malgré des craintes sur la demande
Vers 18H00 GMT (19H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 56,90 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 43 cents par rapport à la clôture de mercredi. La référence européenne du brut a atteint vendredi un nouveau plus bas depuis le 7 mai 2009, à 55,48 dollars le baril.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grignotait 4 cents à 53,31 dollars. Le WTI est tombé vendredi a un nouveau plus bas depuis le 1er mai 2009, à 52,03 dollars.
Les réserves américaines de brut ont reculé de manière inattendue de 1,8 million de barils, à 385,5 millions, lors de la semaine achevée le 26 décembre, selon le département américain de l'Énergie (DoE) mercredi.
Cette baisse surprise a apporté un peu de répit aux cours du pétrole, selon plusieurs analystes. Mais les États-Unis ont fini l'année avec des stocks de brut et d'essence très élevés, et des stocks de produits distillés bas. Et les réserves de brut dans le golfe du Mexique sont à des plus hauts depuis des années pour la saison, notait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 2,8 millions de barils. Ces statistiques du DoE continuent donc de constituer un facteur baissier pour les cours à cause des stocks très élevés de brut américains, selon M. Jakob. La production américaine a cependant légèrement diminué, à 9,121 millions de barils par jour (mbj), poursuivant la petite pause entamée la semaine précédente après avoir atteint précédemment ses plus hauts niveaux depuis que le DoE a commencé la publication de ses statistiques hebdomadaires.
Mais l'offre mondiale continue de croître, pesant sur les cours de l'or noir - les productions russe et irakienne ont atteint des records en décembre - alors qu'une série d'indicateurs manufacturiers ravivaient les craintes concernant la faiblesse de la demande mondiale.
Nous avons reçu des indicateurs manufacturiers décevants des États-Unis, de l'Asie, du Royaume-Uni et de la zone euro qui renforcent les préoccupations sur le ralentissement du secteur manufacturier mondial, notaient les analystes de Sucden.
Aux États-Unis, l'activité dans le secteur manufacturier a baissé de 3,2 points à 55,5% en décembre contre 58,7% en novembre, selon l'indice des directeurs d'achat de ce secteur publié vendredi par l'association professionnelle ISM. Les État-Unis sont les premiers consommateurs mondiaux de pétrole, avant la Chine.
Le Brent fait du sur place autour des 56 dollars le baril mais la nouvelle chute des cours (vendredi) a prouvé que les prix ne sont pas en train de se stabiliser, notait David Madden, analyste chez IG.