Le pétrole baisse, plombé par des fondamentaux baissiers
Vers 12H00 GMT (13H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 59,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 85 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier reculait de 1,06 dollar à 54,87 dollars.
Les cours du WTI avaient rebondi légèrement en fin d'échanges européens mardi, aidés par des discussions sur une éventuelle levée rapide des sanctions occidentales contre la Russie.
Cependant, l'administration américaine a également indiqué que le président américain Barack Obama devrait apporter son soutien au Ukraine Freedom Support Act qui autorise la vente d'armes américaines en Ukraine mais aussi élargit les possibles sanctions contre la Russie et contre le géant gazier russe Gazprom, si l'entreprise réduit ses exportations de gaz vers l'Ukraine ou les pays des l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), soulignait Olivier Jakob analyste chez Petromatrix.
Les cours du pétrole restaient donc sous la constante pression d'une offre abondante et d'une demande en berne, même si toujours selon M. Jakob, l'attention des marchés se portait essentiellement sur l'excédent d'offre et la guerre des prix commencée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) après la réunion du cartel en novembre dernier pour protéger ses parts de marché.La chute des prix en 2008 était due à la dégringolade de la demande, mais cette fois-ci les marchés veulent savoir contre qui est dirigée cette guerre des prix et jusqu'où les pays de l'Opep vont s'engager dans cette politique, soulignait-il.
La décision de l'Opep de ne pas intervenir sur les prix du pétrole en conservant son objectif de production inchangé à 30 millions de barils par jour lors de la dernière réunion du cartel fin novembre à Vienne a changé la donne sur les marchés pétroliers. Depuis la réunion, le cartel campe sur sa position de laisser les prix du marché se rééquilibrer d'eux-mêmes.
Les pays de l'Opep dans la région du golfe Persique ne voient aucune raison d'organiser une réunion extraordinaire, et sont prêts à attendre six mois ou même une année une éventuelle stabilisation du marché, d'après les analystes de Commerzbank.
Dans ce contexte de surabondance, les chiffres des stocks hebdomadaires de pétrole brut américains sont très attendus. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient baissé de 1,9 million de barils, tandis que les réserves d'essence et de produits distillés auraient augmenté respectivement de 2 millions de barils et 1 million de barils.
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