Le pétrole baisse légèrement, pénalisé notamment par le dollar fort
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 96,64 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 31 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 17 cents, à 92,63 dollars.
Les principaux facteurs pesant sur les cours du brut restent l'abondance de l'offre combinée à l'affaiblissement de la demande mondiale et le renforcement du dollar, qui décourage la demande pour les matières premières libellées en dollars, expliquait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Le dollar a atteint jeudi un plus haut depuis 22 mois face à l'euro (à 1,2697 dollar pour un euro) et restait proche de ses plus hauts en 6 ans face au yen. Cela rend les matières premières libellées dans la devise américaine plus coûteuses pour les investisseurs munis d'autres monnaies.
Pénalisé par l'ensemble de ces facteurs baissiers, le Brent a perdu plus de 16% depuis la mi-juin et a marqué mercredi un nouveau plus bas depuis début juillet 2012 (à 95,60 dollars le baril).Malgré les combats en cours en Libye et en Irak, l'offre pétrolière de ces pays n'a pas été affectée et se redresse même dans le cas de la Libye, après avoir été bloquée pendant un an entre juillet 2013 et juillet 2014.
De plus, les États-Unis produisent toujours plus de brut (8,6 millions de barils par jour en août, au plus haut depuis juillet 1986), ce qui réduit leurs besoins d'importation et augmente d'autant l'offre énergétique sur le marché mondial.
Face à cette offre abondante, la demande mondiale n'est pas très vaillante, sa croissance pour cette année et la suivante ayant été revue en baisse ces dernières semaines par les grands organismes mondiaux spécialisés dans l'énergie (Agence internationale de l'Énergie, Organisation des pays exportateurs de pétrole et Agence américaine d'information sur l'Énergie).
De son côté, le WTI limitait ses pertes après avoir gagné plus de 1 dollar la veille suite à une chute surprise des stocks de pétrole brut aux États-Unis.
Ainsi, les réserves de brut ont baissé de 4,3 millions de barils lors de la semaine achevée le 19 septembre, alors que les experts interrogés tablaient sur une augmentation de 500.000 barils.