Le brut en baisse à New York, inquiétudes pour la demande
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 107,72 dollars, en recul de 39 cents par rapport à la veille.
Les cours étaient tirés vers le bas par "des inquiétudes sur le fait que la hausse des prix va affecter la demande, et pas seulement aux Etats-Unis", a jugé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
En Chine, selon des chiffres publiés vendredi, la croissance a atteint 9,7% au premier trimestre, mais l'inflation a atteint 5,4% en mars, son plus haut niveau depuis juillet 2008.
Le marché craint de nouvelles mesures de resserrement monétaire pour éviter une surchauffe de l'économie du deuxième consommateur mondial de brut, ce qui pourrait freiner la croissance de sa demande d'énergie.
D'autant que "le gouvernement (chinois) a autorisé une hausse des prix des carburants, ce qui veut dire que les raffineurs peuvent transmettre la hausse de leurs coûts aux consommateurs. On peut s'attendre à un ralentissement de la croissance de la demande à la suite de cette augmentation", a estimé Andy Lipow.
L'inflation accélère également en zone euro, où l'inflation a atteint 2,7% en mars sur un an, et aux Etats-Unis (2,7% en mars également).
Les chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis ont eu par ailleurs pour effet un renforcement de la monnaie américaine, ce qui rend les matières premières plus attractives pour les acheteurs munis d'autres devises.
"La nécessité d'adopter de nouvelles mesures monétaires en Chine (...) entrave la hausse des prix", ont reconnu les analystes de Commerzbank.
Mais dans le même temps, "les combats en Libye continuent de soutenir les prix, surtout que des manifestations plus importantes sont à prévoir dans les pays arabes après les prières du vendredi", ont-ils prévenu.
rp
(AWP/15 avril 2011 15h30)