Le cours du brut baisse, le marché digère le rapport sur les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 109,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 33 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 35 cents, à 102,40 dollars.Les prix du brut font largement du sur-place, commentaient les analystes de Commerzbank.
Le marché était partagé sur le rapport sur les stocks pétroliers américains, publié jeudi au lieu de mercredi en raison d'un jour férié lundi aux États-Unis.
Ce rapport a montré une hausse moins forte que prévu des stocks de brut mais une baisse moins abrupte qu'attendu des stocks de produits distillés qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage et qui sont très surveillés au moment où les États-Unis traversent un hiver extrêmement rigoureux.Le département américain à l'Énergie (DoE) a également fait part dans ce rapport d'une chute de 1,7 million de barils des stocks de brut au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis).
En raison de problèmes logistiques, ces stocks, qui servent de référence au WTI, ont gonflé à des niveaux record l'an dernier, pesant sur les cours du pétrole américain.
Mais la mise en route en janvier d'une extension de la partie sud de l'oléoduc Keystone a permis de décongestionner Cushing en permettant d'acheminer beaucoup plus de brut jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique.
Cette bonne nouvelle (chute des stocks à Cushing, ndlr) a été neutralisée par la mauvaise sur les stocks de produits distillés, expliquaient les experts de Commerzbank.
Toutefois, le Brent se maintenait proche des 110 dollars le baril, soutenu par les problèmes d'approvisionnement en Afrique tandis que le WTI est parti pour sa sixième semaine consécutive de hausse grâce à de moindres stocks à Cushing et une forte demande de chauffage en Amérique du Nord, soulignaient les analystes d'Investec.
En effet, les tensions se poursuivaient au Soudan du Sud, où l'armée prépare une contre-offensive pour chasser les rebelles de la ville sud-soudanaise de Malakal, capitale de l'État pétrolier du Haut-Nil (nord-est).