Le brut termine la semaine en forte hausse, dopé par l'emploi US
Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 107,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,81 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,70 dollar, à 102,93 dollars, par rapport à la clôture de mercredi (la place new-yorkaise est restée fermée jeudi en raison d'un jour férié pour la fête nationale américaine).
Le WTI et le Brent ont respectivement progressé d'environ 7% et 5% cette semaine, la référence américaine marquant vendredi un nouveau record depuis début mai 2012, à 103,13 dollars. Le Brent a lui atteint son plus haut depuis début avril, à 107,58 dollars.
"La croissance des créations d'emplois dans l'économie américaine suppose une augmentation de la consommation d'or noir, tandis que des attaques au Sinaï et les peurs qui en découlent de voir le canal de Suez se fermer" alimentent les craintes sur l'offre de pétrole, expliquaient les analystes d'IG.
Selon les chiffres publiés vendredi par le département américain du Travail, 195'000 emplois ont été créés en juin aux États-Unis, alors que la prévision médiane des analystes tablait sur 166'000 embauches. Le taux de chômage est lui resté inchangé à 7,6% de la population active.
Cette amélioration du marché du travail américain est de bon augure pour la demande de brut aux États-Unis, qui est le plus gros consommateur de pétrole au monde.
Par ailleurs, les tensions géopolitiques qui ont alimenté la forte hausse des prix du pétrole en début de semaine restaient vives.
Les autorités égyptiennes ont fermé vendredi le point de passage de Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza, en raison d'attaques lancées dans le Sinaï après la destitution par l'armée, mercredi, du président Mohamed Morsi, ont indiqué des sources égyptiennes et palestiniennes.
Le canal de Suez et un certain nombre d'oléoducs font de l'Égypte un important pays de transit pour le pétrole d'Afrique du Nord et de la région du Golfe.
"Environ 2,5 millions de baril par jour passent par le canal de Suez et l'oléoduc SUMED, sans compter de grandes quantités de produits pétroliers et de GNL (gaz naturel liquéfié)", rappelait ainsi Julian Jessop, chez Capital Economics.
rp
(AWP / 05.07.2013 18h50)