Le brut ouvre en hausse à New York, tensions au Moyen-Orient
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre gagnait 1,35 dollar à 92,60 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les prix de l'or noir "continuent d'être soutenus par les événements se déroulant entre la Turquie et la Syrie", a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Depuis le bombardement mercredi dernier du village frontalier turc d'Akçakale par des tirs venus de Syrie, l'armée turque répond coup pour coup aux tirs syriens qu'ils attribuent aux troupes fidèles au président Bachar al-Assad.
Et jeudi, la Syrie a accusé son voisin turc de "comportement hostile", après l'interception la veille par Ankara d'un avion de ligne syrien, au motif qu'il transportait une cargaison suspecte.
"Même si ces deux pays ne sont pas eux-mêmes des pays producteurs majeurs de brut, certaines infrastructures permettant d'acheminer du pétrole à l'Europe passent par la Turquie", a souligné M. Lipow, évoquant notamment un pipeline transportant du brut irakien.
"Si la situation devait empirer, cela pourrait affecter les exportations de la région", a-t-il noté.
Les opérateurs attendent par ailleurs les chiffres hebdomadaires sur les réserves de pétrole aux Etats-Unis par le département américain de l'Energie (DoE).
Ces chiffres, d'habitude diffusés le mercredi, sont publiés cette semaine avec un jour de décalage en raison d'un lundi férié aux Etats-Unis.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une augmentation de 600'000 barils des stocks de brut aux Etats-Unis, lors de la semaine achevée le 5 octobre.
En revanche, les réserves d'essence sont quant à elles attendues en baisse de 400'000 barils par les analystes, et celles de produits distillés (qui incluent le gazole et le fioul de chauffage) en recul de 600'000 barils.
L'association professionnelle du secteur pétrolier aux Etats-Unis API estime de son côté que les stocks de produits distillés pourraient baisser de 6,2 millions de barils.
Une telle prévision "a provoqué un choc chez les courtiers", selon Phil Flynn, de Price Futures Group.
Les prix du brut ont aussi été soutenus "par la remontée de l'euro", a noté Matt Smith, de Schneider Electric.
L'affaiblissement du billet vert rend en effet plus attractifs les achats de brut libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises.
rp
(AWP / 11.10.2012 15h47)