Léger repli du pétrole à l'ouverture à New York
Vers 14H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre s'échangeait à 98,26 dollars, en baisse de 73 cents par rapport à vendredi.
"L'optimisme est refroidi une fois de plus par la zone euro", a relevé Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
Les cours ont atteint dans les échanges électroniques 99,69 dollars, niveau inédit depuis la fin juillet, avant de battre en retraite.
Ils avaient été d'abord soutenus, comme l'ensemble des places financières, par la démission, pendant le week-end, du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi.
Dimanche soir, l'ex-commissaire européen Mario Monti, un économiste respecté des marchés, a été chargé de former un gouvernement et menait lundi des consultations.
Mais les Bourses européennes sont ensuite reparties en baisse, revenant à une posture plus prudente, d'autant que Rome a procédé à une émission de dette à des taux très élevés (plus de 6% pour des titres à 5 ans).
L'euro a suivi le mouvement, renforçant le dollar, mouvement qui tend à rendre le brut moins intéressant pour les acheteurs munis d'autres devises.
"Le marché pétrolier suit le dollar", a constaté Phil Flynn, de PFG Best.
Par ailleurs, "comme l'Europe semble stabilisée, on recommence à regarder l'offre et la demande", a-t-il observé.
"Le fioul de chauffage figure parmi les principaux facteurs qui ont influé ces derniers temps sur les prix des produits pétroliers. Or les températures prévues sont relativement douces" aux Etats-Unis dans les jours à venir, "ce qui enlève une partie de la pression sur le brut", a-t-il expliqué.
Les stocks de produits distillés, qui incluent le fioul de chauffage, sont très faibles alors que la période hivernale approche, ce qui soutient les prix. Mais avec les températures douces qui s'annoncent, la demande devrait rester limitée à court terme.
jq
(AWP / 14.11.2011 15h40)