Le pétrole s'élève encore, au plus haut depuis novembre
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre s'est apprécié de 1,98%, pour clôturer à 93,70 dollars.
Quant au West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en octobre, il a lui avancé de 1,85%, à 90,16 dollars. Le WTI n'avait plus franchi la barre des 90 dollars depuis début novembre.
Les estimations publiées mardi par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), avec un déficit d'offre de 3,3 millions de barils par rapport à la demande au quatrième trimestre, un écart plus observé depuis 16 ans, ont tendu un peu plus un marché déjà à cran.
"Le marché regarde les stocks se réduire" avec anxiété, selon Andy Lipow, tandis qu'Arabie saoudite et Russie se sont engagées à le priver de 1,3 million de barils par jour d'ici la fin de l'année, soit plus de 100 millions de barils.
Dans ce contexte, les analystes de la banque ANZ voient le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. atteindre les 100 dollars d'ici la fin de l'année.
En froid avec le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, mal vu des pétroliers américains, le président Joe Biden ne dispose d'aucun levier évident pour calmer les cours, souligne Bill O'Grady, de Confluence Investment.
Ce "d'autant qu'il a tellement tiré sur les réserves stratégiques" (SPR) américaines, tombées en juillet à leur plus bas niveau depuis près de 40 ans, "que je ne vois personne soutenir un nouveau tirage" des SPR pour faire redescendre les prix, explique l'analyste.
Aux États-Unis, le prix de l'essence s'approche, de nouveau, du seuil symbolique des 4 dollars le gallon (3,78 litres), à 3,858 dollars jeudi, selon l'association AAA.
L'or noir est le principal responsable de la remontée de l'inflation aux États-Unis, illustrée par l'indice des prix à la consommation CPI et celui des prix à la production PPI, publiés mercredi et jeudi.
Pour autant, Andy Lipow ne voit pas d'effet, à court terme, de la flambée des cours sur la demande. "On n'en est pas encore là, parce que les consommateurs américains continuent à beaucoup dépenser", dit-il.
(c) AFP