Le pétrole en légère hausse, aidé par la croissance américaine
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre est monté de 7 cents, ou 0,1%, pour clôturer à 63,46 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison à la même échéance s'est apprécié de 18 cents, ou 0,3%, pour finir à 56,20 dollars.
"L'un des facteurs les plus déterminants dans l'évolution des prix reste la perspective sur l'économie mondiale et, par ricochet, sur la demande en brut", souligne James Williams de WTRG Economics.
"Si les États-Unis et la Chine parvenaient à un accord commercial et que la croissance repartait de plus belle, cela ferait certainement monter les prix", remarque-t-il. En attendant, les chiffres sur la croissance américaine ont soutenu la tendance à la hausse vendredi.
Si la croissance de la première puissance économique mondiale a fortement ralenti dans le pays au deuxième trimestre, sous les effets de la guerre commerciale de Donald Trump, elle est restée solide grâce à la bonne santé de la consommation des ménages et, à 2,1% en rythme annuel, a largement dépassé les attentes moyennes des analystes.
La situation toujours précaire dans le Golfe persique a aussi soutenu les cours de l'or noir.
Toutefois, "étant donné les tensions grandissantes entre l'Iran et les pays occidentaux, du fait des arraisonnements réciproques de pétroliers, des abattages successifs de drones et des violations des règles d'enrichissement d'uranium par l'Iran, l'évolution des prix a été (marquée) par une extrême retenue", s'étonne Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
Selon Carsten Fritsch, il semblerait cependant "que la plupart des acteurs du marché ne s'attendent pas à ce qu'un conflit militaire empêche les livraisons d'or noir".
Les États-Unis, qui imposent depuis le 28 avril un embargo sur le pétrole vénézuélien pour sanctionner le président Nicolas Maduro, ont par ailleurs renouvelé pour trois mois l'exemption accordée à Chevron et aux entreprises de services pétroliers Halliburton, Schlumberger, Baker Hugues et Weatherford, pour opérer au Venezuela.
"Cela va permettre d'y éviter un effondrement total des infrastructures pétrolières", remarque M. Williams.
"Cette décision n'aura probablement pas d'impact à court terme sur les prix du pétrole mais c'est un pas positif. Et quand le commerce pourra reprendre, cela permettra de remettre plus rapidement sur le marché le pétrole lourd vénézuélien, dont ont particulièrement besoin les raffineries américaines situées le long du Golfe du Mexique", souligne le spécialiste.
(c) AwP