Le pétrole monte un peu vendredi mais recule sur la semaine
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a terminé à 62,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 47 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de mars a pris 8 cents à 52,72 dollars.
"Les fondamentaux de l'offre (avec les efforts de baisse de production de l'OPEP et la crise au Venezuela) devraient faire monter les prix, mais le marché s'attend toujours à ce que la demande souffre d'un affaiblissement économique", ont commenté les analystes de Saxo Bank.
Des données peu encourageantes sur la croissance en zone euro ont déprimé les courtiers cette semaine. La Commission européenne a fortement abaissé sa prévision de croissance pour cette année.
Bruxelles est passée d'une projection de 1,9% à 1,3%.
En fin de semaine dernière, une première estimation d'Eurostat avait déjà montré que cette croissance avait nettement ralenti l'an dernier, à 1,8%.
Outre ces mauvaises nouvelles pour l'activité économique et donc la demande en pétrole, "des doutes croissants sur la possible résolution du conflit sino-américain pèsent sur les cours du brut", ont expliqué les analystes de Commerzbank.
"On attendait qu'il se voient sans doute au Vietnam avant l'échéance du 1er mars", a rappelé Bart Melek, de TD Securities.
"Inutile de dire que cela ne va pas aider l'économie mondiale et va alimenter les craintes que la demande mondiale de pétrole soit à la peine", a estimé de son côté Stephen Brennock, analyste de PVM.
Les investisseurs ont toutefois relativisé le recul hebdomadaire des cours du brut cette semaine, dans la mesure où ceux-ci ont bondi de plus de 20% depuis Noël.
(c) AFP