Le pétrole grimpe, la tension monte entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 81,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 86 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de novembre prenait 53 cents, à 71,87 dollars.
Si des sanctions sont appliquées, le royaume répondra avec de "plus grandes" sanctions, a averti un haut responsable saoudien non identifié, cité par l'agence de presse saoudienne SPA.
"Riyad est la capitale du pétrole (saoudien) et y toucher affecterait la production", a explicité un éditorial de la télévision saoudienne Al Arabiya. La chaine affirme que "si la hausse du prix du pétrole à 80 dollars déplaisait au président Trump, il ne faudra pas s'étonner de voir le cours s'envoler à 100, ou même 200 dollars" en cas de sanctions.
Pour les analystes de Rabobank, "il ne fait aucun doute que le prince saoudien Mohammed ben Salmane voulait voir cet éditorial publié".
"Si les États-Unis insistent, ne pariez pas sur un abandon" du prince, ont-ils averti.
"L'Arabie saoudite peut certainement jouer la même carte qu'en 1973, avec un embargo sur le pétrole", a concédé Naeem Aslam, analyste chez Think Markets.
"Le marché mondial comptait sur l'Arabie saoudite pour remplacer les barils iraniens", a pour sa part souligné Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
Les exportations de l'Iran, troisième plus grand producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ont chuté en amont des sanctions américaines contre le pays, qui viseront directement son industrie pétrolière à partir de novembre.
(c) AFP